L’Algérie a réussi avec application ses débuts dans la Coupe d’Afrique des nations en battant le Kenya (2-0) dimanche au Caire, la première pierre de sa reconstruction.
Avant même d’entrer sur la pelouse, le pays a déjà réussi un exploit: celui d’animer les tribunes du stade du 30-juin, grâce à son millier de supporters, excités de voir leurs Fennecs de retour dans une grande compétition.
Leurs favoris sont pourtant arrivés en Egypte sans faire de bruit, après leur absence du Mondial-2018 et leur piteuse élimination dès les poules de la CAN-2017. Avec ce succès inaugural, les revoilà sur le devant de la scène.
Nommé en août 2018, le coach Djamel Belmadi a réussi son pari de construire une formation solide pour le début du tournoi. Symboles des travaux qu’il mène, trois cadres émergents ont débloqué la situation.
La pépite de Nice Youcef Atal a provoqué le penalty qu’a transformé l’homme en forme Baghdad Bounedjah (34e). Le milieu d’Empoli Ismaël Bennacer, 21 ans, a ensuite servi le capitaine Riyad Mahrez pour sceller le match, d’une frappe contrée (43e).
Atal, Bounedjah, Bennacer… Alors qu’ils cumulent moins de 50 sélections, ils incarnent le renouveau de l’Algérie. Mais les promesses appellent une confirmation: jeudi face au solide Sénégal, qui a battu la Tanzanie (2-0), ils devront montrer s’ils sont capables d’aller plus loin.
Bounedjah, notamment, aura fort à faire face au défenseur Kalidou Koulibaly. Mais il arrivera avec une confiance incroyable: avec le club qatarien d’Al-Sadd, il a scoré 39 buts en 22 matches cette saison. En sélection, il a marqué à chacune de ses six dernières apparitions!
« C’est l’un des meilleurs attaquants du monde« , disait de lui le sélectionneur kényan Sébastien Migné avant le match.
Son entente avec Sofiane Feghouli a été intéressante. Les deux ont bien combiné pour servir une offrande à Youcef Belaïli, qui a perdu son duel face au gardien (25). Sur le banc, le suppléant de Bounedjah Andy Delort a dû mesurer l’écart qui le séparait d’une place de titulaire.
Le Montpelliérain, appelé à la dernière minute après sa naturalisation express, est entré à la 81e minute, sans se créer d’occasions. Pour lui aussi, tout est question de construction. AFP